Il est né, il y a plus de 3 milliards d’années au plus profond des entrailles de la terre. Il est dur, beau et rare. Pas étonnant que, dès les premiers âges de l’humanité, il ait été recherché. Il s’agit bien sûr du diamant. Cette pierre précieuse a toujours fasciné et émerveillé ; on l’a même dotée de pouvoirs magiques et religieux.
Et si Agnès Sorel en France et Elisabeth Ière en Angleterre ont ouvert la voie à la désacralisation du diamant, c’était pour en faire un signe de richesse et de puissance. Les plus gros seront désormais sertis dans les plus beaux joyaux des monarchies européennes.
Plus près de nous, à côté des reines et des princesses, les stars hollywoodiennes et les épouses de magnats de l’industrie ont affiché un goût prononcé pour les bijoux et les pierres précieuses. Les Gloria Swanson, Liz Taylor, Marlène Dietrich … n’ont elles pas été qualifiées de « croqueuses de Diamants » ?
Mais si, au XXIème siècle, diamant rime toujours avec célébrité, cette pierre mythique n’est plus réservée aux princesses et aux stars.
Le diamant, une pierre précieuse gage d’amour…
Le diamant n’est plus aujourd’hui uniquement destiné à composer de somptueux diadèmes et autres parures. Il orne également des bagues, pendentifs ou boucles d’oreilles.
Il est même devenu symbole d’amour éternel. N’oublions pas que le mot vient du Grec et signifie « indestructible ». C’est sans doute pourquoi les “noces de diamants” célèbrent 60 ans de mariage. Une éternité ! La bague en diamant par ailleurs est le cadeau de fiançailles par excellence et l’alliance en diamants est de plus en plus répandue.
…et aussi un placement
Cette gemme, aujourd’hui, est aussi considéré comme une pertinente opportunité de placement. Au cours des dernières décennies, on a assisté à une hausse constante et régulière de son prix. Cette tendance devrait se poursuivre car l’offre est de plus en plus limitée – la découverte de nouveaux gisements diamantifères est très rare – alors que la demande mondiale ne cesse d’augmenter.
En outre, ses caractéristiques propres renforcent son attrait. Un diamant concentre une forte valeur financière sur un petit volume ; il est négociable dans le monde entier et il n’est soumis à aucune obligation de déclaration.
Comment faire son choix ?
Que ce soit pour un bijou ou un placement, choisir « son » diamant n’est pas chose aisée. Il s’agit en effet de percer les secrets d’une pierre qui joue avec la lumière. Les professionnels ont défini des critères universels permettant d’évaluer chaque diamant. En anglais, on les nomme les “4C” :
- Cut (taille),
- Carat (poids)
- Color (couleur)
- Clarity (pureté)
La qualité de la taille, le poids, la couleur, et même ces minuscules impuretés – toutes différentes – que l’on trouve dans certaines pierres, font que chaque diamant est unique. Tout aussi unique que la personne qui le porte.
La qualité de la taille sublimise la pierre
Un critère important à prendre en compte est la qualité de la taille. C’est la main de l’artisan qui dévoile la beauté cachée de la pierre brute. Il s’agit de faire jouer les effets d’optiques propres au diamant pour obtenir un subtil équilibre entre :
- Brillance, réflexion de la lumière blanche,
- Feu, décomposition de la lumière blanche en lumière colorée,
- Scintillement, lorsque le diamant est en mouvement.
Une bonne taille permet d’établir les bonnes proportions entre le diamètre, l’épaisseur, la table – partie supérieure du diamant – et le corps – partie inférieure – afin que la lumière soit reflétée d’une facette à une autre et se diffuse à travers la table. Une taille trop plate entraîne une fuite de la lumière par le bas, ce qui rend la pierre terne ; une taille trop profonde laisse fuir la lumière par les côtés, ce qui diminue la brillance de la pierre.
Le GIA (Gemmological Institute of America) a déterminé une classification de la coupe des diamants ronds qui va d’ »Excellente » à « Moyenne ». Il faut noter que les diamants de taille « brillant » sont les seuls à pouvoir obtenir une taille « idéale ».
Aujourd’hui, la forme ronde en taille « brillant »- qui présente généralement 58 facettes – est la plus recherché. Mais l’acheteur a également le choix entre une multitude d’autres formes de diamants (Fancy cut) :
- Carrée ou rectangulaire, la taille “princesse” est également très prisée pour les bagues de fiançailles en raison de sa brillance.
- Les tailles “émeraude” et “Asscher” sont esthétiquement proches de la taille “princesse”.
- Les diamants de taille “ovale” mettent particulièrement en valeur les doigts longs et fins.
- Il en va de même pour la taille “marquise” (ou « navette ») qui, en outre, fait paraître la pierre plus grosse.
- Grâce à sa forme allongée, le diamant “poire” affine et amincit les doigts.
- Mais les diamants n’ornent pas que les bagues et, avec sa forme octogonale, la taille “radiant” est appréciée sur d’autres bijoux.
- La taille “cœur”, aussi éclatante que la forme ronde, est bien évidemment utilisée comme symbole de l’amour.
- Avec ses coins arrondis et ses grandes facettes, le prestigieux “coussin” fut particulièrement apprécié dans le passé.
Le poids de cette gemme détermine sa grosseur
Le poids du diamant est également un élément important qui détermine sa grosseur, donc son diamètre, donc sa valeur.
Le poids se mesure en carats (à ne pas confondre avec le carat qui traduit la pureté des métaux précieux). Ici, un carat équivaut à 0,2 g et se divise en 100 “points”. Le terme vient de la graine du caroubier, qui, avec un poids constant de 0,2 g, était utilisée par les marchands dans l’antiquité.
Si le facteur poids entre pour beaucoup dans le prix du diamant, ce prix n’est pas directement proportionnel au poids : un diamant de 1,5 carat par exemple vaudra beaucoup plus cher que la somme de trois diamants de 0,5 carat. Avec une grosse pierre, on paye en effet le prix de la rareté. Il faut savoir aussi qu’un diamant brut perd une grande partie de son poids une fois taillé.
Tous les diamants ne sont pas incolores
L’aspect d’un diamant dépend aussi de sa couleur. Car tous les diamants ne sont pas totalement incolores. Les diamants aux tons jaunâtres sont aussi très répandus.
Plus la pierre est incolore, plus elle a de valeur car la lumière blanche qui la pénétre se décompose alors totalement en toutes les couleurs de l’arc en ciel. C’est pourquoi les diamants sont évalués sur une échelle internationale de gradation allant de D (transparence parfaite) à Z (couleur jaunâtre très prononcée).
Il existe aussi des diamants de couleurs franches, appelés « Fancy Colours ». Ils ont leurs propres standards de gradation. Beaucoup plus rares, ils peuvent, parfois, être de plus grande valeur que des diamants blancs. Ils ont aussi leurs célébrités tels :
- Le diamant bleu de la Couronne de France, devenu le “Hope”, actuellement exposé à Washington ;
- « L’œil de Brahma » également appelé « Black Orlov » ;
- Le diamant Vert exposé à Dresde ;
- Le « Moussaieff » rouge ;
- Le diamant rose « Le Grand Condé » ;
- Le diamant jaune « Tiffany Diamond » fut porté par Audrey Hepburn pour la promotion du film « Diamant sur canapé ».
La pureté absolue est très rare
Le quatrième critère à prendre en compte est le degré de pureté du diamant. Plus un diamant se rapproche de la pureté parfaite et plus il aura de valeur.
Mais les diamants d’une pureté absolue, c’est à dire sans aucune inclusion, sont extrêmement rares. Des minéraux, des fissures ou des excroissances sont souvent apparues au moment de leur formation. La régularité, la taille, la nature et la position de ces minuscules impuretés naturelles – souvent invisibles à l’œil nu – sont prises en compte et évaluées sur une échelle allant de IF pour « Internally Flawless » (sans défaut interne) à P3.
On considère les diamants taillés comme « purs » lorsqu’aucune inclusion n’est visible à la loupe grossissant dix fois. Les diamants dont les inclusions sont visibles à l’œil nu sont, quant à eux, classifiés de P1 à P3.